Comment votre fille 11 ans vous remet les idées claire ^^

Il était près de trois heures du matin quand j'arriva à l'appartement. Avec mon mari et ma fille nous vivions dans un grand appartement en haut d'une tour. Un grand loft tout équipé, design, moderne. Mon mari adorait la technologie, moi un peu moins, mais je m'adaptais. En entrant je déposa aussitôt mes affaires, mon arme dans un tiroir fermé, ma veste au porte manteau avec mon sac. J'entra avec l'idée d'aller embrasser ma fille qui devait être couché maintenant depuis pas mal de temps. C'était mon rituel dès que je rentrais je montais l'embrasser pour être sur qu'elle allait bien. J'étais une éternelle inquiète! Je fus surprise de trouver mon mari. Il devait être de garde ce soir. J'alla vers lui pour l'embrasser furtivement, notre couple n'était pas au beau fixe, c'était pas un scoop, mais on essayait de s'en sortir pour Juliette, parce que selon moi, elle devait grandir entouré de ses deux parents.

Ta journée c'est bien passée ? Je croyais que tu étais de garde se soir ...

J'avais passé une journée speed, avec un interrogatoire qui s'était prolongé jusqu'a maintenant, mais qui nous avait apporté beaucoup d'élément sur notre enquête. Mon mari se servit un verre. Pas le premier de la soirée a en croire la bouteille!

Eddy aimait le luxe, pas que ça me plaise énormément mais je suivais. L'appartement n'était pas loin de l'hopital ou il bossait et surtout pas l'école de Juliette. Mon mari trouvait que je la couvais beaucoup trop, il m'avait demandé de la laisser rentrer eule de l'école ou d'arrêter d'appeler des amis pour la garder quand nous n'étions pas la. Mais ça c'était hors de question. Je me débrouillais toujours pour la récupérer ou trouver une amie pour le faire, pas question qu'elle rentre seule de l'école!
Je resta surprise quand ile me parla sur ce ton. Il avait toujours fait une fixation sur Jack c'en était flippant et gonflant surtout, mais il n'avait jamais été aussi explicite pour dire ce qu'il pensait.

Excuse moi ? D'abord tu me parles autrement et ensuite pour ta gouverne j'étais en interrogatoire ça a duré plus longtemps que prévu c'est tout.

Il avait du pas mal boire vu l'état de la bouteiile. C'était son truc, un verre ou deux de scotch en rentrant du boulot, je n'aimais pas ça mais je m'y étais faite, comme beaucoup de chose pendant notre mariage. J'en revenais pas qu'il me balance un truc comme ça !

Heureusement que Juliette était la sinon, il y a longtemps que j'aurais tout plaqué ... Ma fille était ce que j'avais de plus précieux et je passais mon temps à la protéger de ce genre de scène. je ne voulais pas qu'elle nous voit nous disputer son père et moi. Elle n'était pas bête, même très mature pour son âge et je savais qu'elle avait compris que quelque chose clochait entre nous. Je n'avais pas crier pour ne pas la réveiller mais je parlais sèchement. Il connaissait mon caractère, je ne me laissais pas faire et la il allait loin! Je n'avais jamais rien fait pour qu'il doute de moi contrairement lui ! Il me cria de ne pas le prendre pour un con ?! Il se foutait de moi. Il leva la main en s'approchant de moi et je planta mes yeux dans les siens, le regardant durement.

Vas y frappe ... ça me donnera une excuse pour aller le rejoindre !

Il ne c'était jamais rien passé avec Jack, il était mon collègue, mon meilleur ami mais rien de plus. J'étais tellement en colère que je n'avais même pas entendu ma fille se lever, je regardais mon mari d'un air de défi ... si il croyait me faire peur il se trompait. C'était peut être un connard de base, mais il n'avait jamais été violent en fait je ne savais pas trop de quoi il était capable.

Je pouvais être la plus gentille des femmes, comme la plus garce de toute quand je voulais blesser les gens, comme se soir. A en croire la gifle qu'il m'envoya, j'avais réussi. Je recula sous le coup portant la main à mon visage, retenant mes larmes. J'allais me défendre quand j'entendis la voix de ma fille. Je ne l'avais pas entendu approcher. Je lança un regard meurtrier à mon mari quand ma fille vint se blottir dans mes bras. Je l'entoura de mes bras alors que son père lui disait ... ou plutôt lui ordonnait d'aller se coucher. Elle ne bougea pas, je la sentais tremblante. Son père n'avait jamais été très doux avec elle et j'avais toujours tout fait pour palier à ça. Je redoublais de tendresse avec elle, sans doute aussi pour rattraper mes absences.

Tu as entendu ce que je t'ai dit Juliette ?!

Elle a peur Ed !

Je regarda mon mari d'un air mauvais. Qu'il se défoule sur moi si il voulait, mais pas avec elle, si il la touchait j'étais prête à tout ! Le sentant s'énervait, je me baissa pour regarder ma fille, prenant son visage dans mes mains en lui souriant.

Fais ce que te dis papa chérie. Je viens te voir dans cinq minutes d'accord mon ange ?

Je replaçais quelques mèches de ses cheveux derrière ses oreilles, en lui souriant, déposant un bisous sur son front. Elle serrait son doudou comme si il était sa bouée de sauvetage.

Je ne savais pas comment consoler Juliette, comment la calmer, elle semblait paniquer. Pas étonnant après ce qu'elle venait de voir. J'en voulais à mon mari plus que jamais. Je ne sais pas si je serais capable de lui pardonner. J'avais tout accepté, toutes ses aventures, qu'il découche pour des soit disant séminaires, tout du moment que ça ne blessait pas Juliette, mais la il avait été trop loin. Je lui aurais sans doute pardonné si il ne m'avait pas frappée devant elle, mais la je ne sais pas comment elle allait faire pour oublier. C'est le genre de truc qui marque une gamine surtout que Juliette était sensible. Elle ne voulait pas me quitter et je du la rassurer un peu mieu.

Ne t'inquiète pas chérie ... papa s'en va d'accord.

Je l'embrassa avant qu'elle ne retrouve sa chambre. Je me retrouva seule avec mon mari et le toisa son crainte.

Tu dégages ... va passer la nuit chez une de tes petasses.

Je n'avais pas crier pour ne pas faire peur à Juliette, mais je vous jure que j'ai du prendre sur moi. Je le fixa jusqu'a ce qu'il parte en balançant un coup de poing dans le mur juste à côté de moi. Je sursauta, pas rassurée, je l'avais vu de près celui la ! Une fois la porte passer je respira un grand coup avant de rejoindre la chambre de ma fille. Je frappa à sa porte, comme elle me l'avait demandé il y a quelques jours ... Ma fille grandissait et elle commençait à avoir ses secrets! J'entrouvris et passa la tête doucement....

Je peux rentrer mon ange ?

J'entra dans la chambre de ma fille tout doucement. Elle était en boule sur son lit, serrant son doudou contre elle. Son père la trouvait grande pour avoir ce genre de chose, il avait essayer de le lui enlever mais je lui avais redonné. Ça ne me posait pas de probème, elle le quitterait quand elle en aurait plus besoin. Je ne comprenait cette envie qu'avait mon mari de vouloir faire grandir sa fille plus vite qu'elle ne le devrait. Elle était déjà beaucoup trop mur pour ses onzes ans, j'aurais voulu qu'elle garde son innocence un peu plus longtemps, mais après ce qu'elle avait vu ce soir c'était foutu et je m'en voulais!
J'alla vers ma petite puce qui semblait morte de peur et voir les larmes sur ses joues me fendis le coeur! Je la pris dans mes bras sans réfléchir, l'embrassant sur la tête. Elle n'avait plus rien à craindre, j'étais la avec elle.

C'est fini chérie ... calme toi.

Je me sentais impuissante, je ne savais comment la calmer. Elle était fragile et je ne supportais pas de la voir comme ça.

Ma fille avait besoin de beaucoup d'attention et j'avais parfois l'impression de ne pas être à la hauteur. Mon boulot me prenait beaucoup de temps, je rentrais à des heures pas possible comme se soir. Il était presque 4 heures du matin et ma fille ne dormait pas . Je ne la mettrais pas à l'école aujourd'hui. Je m'agenouilla par terre alors qu'elle se blotissait sous la couette. je ne cessait de caresser ses cheveux. Ce qu'elle me dit me brisa le coeur. Comment une petite fille de son âge pouvait demander ça ? Juliette était responsable, elle comprenait beaucoup de chose et elle venait encore de me le prouver. Pourtant je ne voulais pas qu'elle développe une haine contre son père ...

Chérie écoute moi. Ce qui se passe entre papa et moi ce sont des histoires d'adultes. Tous les papa et les maman se disputent et tu ne dois pas lui en vouloir pour ce qui c'est passé.

Je ne savais pas qu'elle image elle avait de son père, elle était très secrète, mais un père on en a qu'un alors si je pouvais lui faire avoir une vision de son père autre qu'un alcoolo absent, ça m'irait très bien. Ça me rendait dingue de le défendre, mais je ne voulait pas qu'elle est une mauvaise image de lui. Lui trouver un autre papa ... je n'aurais jamais cru qu'elle puisse me dire ça. Elle n'avait jamais émis le souhait que je quitte son père avant ce soir, peut être qu'en lui expliquant pourquoi son père m'avait frappée elle changerait d'avis .. J'étais perdue.

Cette petite allait me tuer! Elle était extrêmement intelligente, elle comprenait tout et retenait beaucoup de choses. Elle était très bonne élève et j'en étais très fière. Je ne lui mettais pas la pression, je veillais à ce qu'elle ai de bonne note mais sans lui demander d'être la meilleur comme son père le faisait. Il voudrait que sa fille suive le même chemin que lui, mais Juliette c'était dans la justice qu'elle voulait travailler. Elle était très proche des gens, elle les écoutaient et elle relevait toute les injustices qu'elle voyait.

Et depuis quand tu connais la loi toi ?

Je lui souris, même si pour le coup j'avais plutôt envi de pleurer. Je faisais la dure depuis des années pour ne pas m'écrouler avec elle, mais se soir, j'avais eu très peur.

Papa était en colère à cause de moi ma puce, j'ai pas été très gentille avec lui. Il ne recommencera pas je te le promet.

Je ne sais pas pourquoi je le défendais. Je le détestais et j'avais l'impression d'ouvrir les yeux se soir sur dix années de mariage. Je ne sais pas ou notre histoire allait nous mener, mais je ferais tout pour protéger ma fille. Il m'avait frappé une fois et il recommncerait c'était une question de temps, mais je m'en fichais du moment qu'il ne touchait pas à Juliette.

T'aurais jamais du voir ça ..

Mon mari avait installée un tas de code pour ne pas que Juiette puisse accéder à l'ordinateur toute seule et pour le coup j'étais d'accord avec lui. Il y avait trop de chose dansgeureuse pour les enfants sur internet et je ne voulais pas qu'elle lise n'importe quoi. Quand elle nous le demandait on le lui allumait, mais on ne voulait pas qu'elle s'en serve toute seule.

Je vois ...

Juliette était plutôt sage, calme. Elle n'était pas du genre à faire bêtise sur bêtise. Elle était espiègle comme tous les enfants mais je trouvais un peu trop sage à mon gout! A la maison son père avait instauré des règles qu'elle n'avait pas le droit d'enfreindre, pas de télé tant que les devoirs n'étaient pas fait, couché a 21 heures, pas de jouets dans le salon. Je trouvais ça extrême. Biensure que je lui donnais des règles, des bases mais de la à la punir à tout bout de champs, je trouvais ça exagéré. Pas étonnant qu'elle n'arrive pas à tisser de lien avec son père.

Oui mais papa n'aime pas ça.

Impossible de lui expliquer la vrai raison de la colère de son père, elle était trop petite. Encore une fois elle m'étonna par sa maturité. J'étais décontenancée. Je continuais à carresser ses cheveux, tendrement.

C'est à moi de m'occuper de ça chérie, je ne veux pas que tu t'en inquiéte.

Juliette était en train de me faire poser beaucoup de questions sur moi et surtout son bonheur à elle, ce qui était ma priorité. J'avais toujours mis un point d'honneur à faire ce qu'il fallait pour elle, elle passait avant tout. Je l'avais eu très jeune et elle avait toujours été mon équilibre, comme j'avais été le sien. J'essayais d'arranger les choses avec mon mari, mais parfois j'avais l'impression qu'il se fichait totalement qu'elle soit la ou pas. Il se montrait tès dur avec elle et Juiette le craignait beaucoup, il falalit voir son comportement pour le deviner, dès qu'il lui parlait, elle se refermait, elle ne le regardait pas, si il élevait un peu la voix, elle paniquait, je m'étais même demandé plusieurs fois si il ne l'avait jamais touché sans qu'elle ne me le dise. Je n'étais pas toujours la et Juliette était très secrète, ça ne m'aurait pas étonnée qu'elle me cache ce genre de chose. Je pris sa main dans la mienne pour faire un bisous dessus. Je savais qu'elle ne s'endormirait pas facilement ce soir, elle viendrait dormir avec moi.

Je me défendrais ... je suis au FBI ne l'oublie pas chérie!

Je lui souris pour essayer de la rassurer, en passant m main sur son petit visage tout fin. En réalité je ne savais pas ce que je ferais .. si Juliette n'avait pas été la je pense que je l'aurais frappée à mon tour quitte à en prendre une autre, mais je n'étais pas du genre à me laisser faire. C'était mon côté fonceuse!

On va dormir toutes les deux dans ma chambre alors....

De toute façon je ne l'aurais pas laisser seule avant qu'elle ne se soit endormie. Ce qui n'était pas prêt d'arriver selon moi. Mais c'était pas grave, j'allais regarder un film avec elle, la rassurait tant que je pourrais et j'aviserais demain pour son père. Je la souleva de son lit pour la prendre dans mes bras. Elle commençait à être lourde mine de rien ! Elle avait son doudou en main et je la déposa sur mon lit m'aseyant à côté d'elle ...

Je te mettrais pas à l'école demain chérie, tu sera trop fatiguée.

Je l'allongea sous la couette en l'embrassant.

Je reviens .. allume la télé si tu veux.

Après tout son père n'étais pas la! J'alla dans la salle de bain quelques instant, me passant un peu d'eau sur le visage pour me remettre. je commençais à avoir un bleu sur le visage, il n'y avait pas été de main morte ce con ! Je m'assis sur le rebord de la baignoire, ma tête entre mes mains laissant couler mes larmes quelques instant en silence. Je me laissais 15 seconde pas une de plus après je retournerais auprès de ma fille.

Pleurer maintenant ne servait à rien, c'était fini, j'aviserais demain. J'avais envi de partir quelques jours, avec Juliette biensure, je ne savais pas ou, mais m'éloigner de mon mari pour réfléchir. Au fond de moi, la décision était prise depuis longtemps, mais il fallait que j'arrive à franchir le pas.
Il n'en fallut pas plus que la voix de ma fille pour aussitôt me faire sécher mes larmes.

Sa va chérie j'arrive.

Un dernier coup d'eau sur le visage et je sortis de la salle d'eau ou j'en avais profiter pour enfiler un jogging et un tee shirt pour dormir, bien que je sois sur de ne pas réussir à trouver le sommeil cette nuit . Je m'approcha de ma fille et l'embrassa.

Tu n'as besoin de rien ma puce?

J'étais toujours au petit soin pour elle, surtout dans des moments comme ça ou elle semblait toute triste et toute perdue.

Juliette me dit qu'elle n'avait besoin de rien et elle me tendit les bras, comme elle faisait quand elle avait besoin d'être consolée, ou calinée. Je répondis aussi à sa demande en me blotissant sous les draps avec elle, l'entourant de mes bras en espérant qu'elle s'endorme. Je n'allais sans doute pas dormir de la nuit. J'étais encore sous pression, stressée. Même si je n'avais rien montré j'avais eu vraiment peur. J'attendis que ma petite puce s'endorme pour retourner dans la cuisine et prendre café sur café en me plongeant dans un dossier pour oublier ^



[FIN]